L’île aux chiens

W. Anderson / 1h45 / USA

Synopsis

En raison d’une épidémie de grippe canine, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île qui devient alors l’Ile aux Chiens. Le jeune Atari, 12 ans, vole un avion et se rend sur l’île pour rechercher son fidèle compagnon, Spots. Aidé par une bande de cinq chiens intrépides et attachants, il découvre une conspiration qui menace la ville.

21 nuits avec Pattie

A. et J.M. Larrieu / 1h55 / France 2015

Synopsis

Au coeur de l’été, Caroline, parisienne et mère de famille d’une quarantaine d’années, débarque dans un petit village du sud de la France. Elle doit organiser dans l’urgence les funérailles de sa mère, avocate volage, qu’elle ne voyait plus guère. Elle est accueillie par Pattie qui aime raconter à qui veut bien l’écouter ses aventures amoureuses avec les hommes du coin. Alors que toute la vallée se prépare pour les fameux bals du 15 août, le corps de la défunte disparaît mystérieusement.

L’insulte

Z. Doueiri / 1h52 / Liban-France 2017

Synopsis

À Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l’affrontement des avocats porte le Liban au bord de l’explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face.

Three billboards: Les panneaux de la vengeance

M. Mc Donagh / 1h55 / USA 2017

Synopsis

Neuf mois après le viol et le meurtre de sa fille, Mildred Hayes décide de réagir car la police n’a obtenu aucun résultat. Elle inscrit sur trois panneaux publicitaires. Lorsque Dixon, l’officier en chef s’implique dans la dispute, la lutte entre Mildred et les forces de l’ordre de la petite ville d’Ebbing dans le Missouri prend un virage dangereux.

Julieta

P. Almodovar / 1h40 / Espagne 2016

Synopsis

Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía, la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vue depuis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours.

Baccalauréat

C. Mungiu / 2h08 / Roumanie 2016

Synopsis

Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en oeuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Cependant, Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée.

Lucky

J.Caroll Lynch / 1h28 / USA 2017

Synopsis

Lucky est un vieux cow-boy solitaire. Il fume, fait des mots croisés et déambule dans une petite ville perdue au milieu du désert. Il passe ses journées à refaire le monde avec les habitants du coin. Il se rebelle contre tout et surtout contre le temps qui passe. Ses 90 ans passés l’entraînent dans une véritable quête spirituelle et poétique.

Au revoir là-haut

A. Dupontel / 1h56 / France 2017

Synopsis

En novembre 1919, à l’issue de la Première Guerre mondiale, deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire.

Une année polaire

S. Collard / 1h35 / France 2018

Synopsis

Pour son premier poste d’instituteur, Anders choisit l’aventure et les grands espaces : il part enseigner au Groenland, à Tiniteqilaaq, un hameau inuit de 80 habitants. Dans ce village isolé du reste du monde, la vie est rude, plus rude que ce qu’Anders imaginait. Pour s’intégrer, loin des repères de son Danemark natal, il va devoir apprendre à connaître cette communauté et ses coutumes.

Una questione privata

P. et V. Taviani / 1h25 / Italie 2017

Synopsis

Milton apprend incidemment que son ami Giorgio avait une liaison secrète avec Fulvia que lui-même aimait d’une passion folle. Il part à la recherche de Giorgio pour en avoir le coeur net. Mais nous sommes en 1943 et la guerre civile fait rage au Piémont comme dans toute l’Italie. Una questione privata marque un retour aux sources de deux grands maîtres du cinéma italien.

La jeunesse de deux patriarches

En 1943, au hasard d’un mouvement de son groupe de résistance, Milton retrouve la maison où il passait ses vacances, adolescent, avec la belle Fulvia et son ami Giorgio. Il y apprend que Fulvia, dont il est éperdument amoureux, lui préférait Giorgio. Il veut alors retrouver Giorgio qui se bat aussi contre les fascistes, mais celui-ci est fait prisonnier. Milton cherche alors un fasciste qu’il pourrait échanger contre son ami.

Pénétrer dans un film des frères Taviani, c’est comme entrer en littérature. Bien sûr, il y a le fait que Una questione privata est une adaptation libre du roman autobiographique de Beppe Fenoglio. Cependant, il s’agit surtout du style inimitable des réalisateurs italiens dont la mise en scène épurée s’appuie sur des dialogues travaillés, qui tombent juste et vivants, bien qu’ils paraissent littéraires, justement. Regarder Una questione privata, c’est aussi aller au théâtre avec ce décor submergé par une brume shakespearienne, témoin d’une action unique, d’une question unique: Fulvia a-t-elle trompé avec Giorgio la passion que lui porte Milton? Regarder une oeuvre des deux frères, c’est aussi remonter le temps, retrouver la mémoire des temps dramatiques où les forces fascistes de Mussolini massacraient encore des villages entiers soupçonnés d’aider la résistance. Alors, que doit-on admirer le plus dans cette oeuvre tardive des deux patriarches? Certainement l’audace de la jeunesse! D’aucuns les avaient déjà installés au panthéon des cinéastes, les revoilà toujours en verve, dirigeant magnifiquement de jeunes acteurs sublimes, osant des références surprenantes – John Milton, le poète anglais républicain avant l’heure. Et pour conclure, une scène de poursuite qui restera dans les annales. Comment dit-on déjà? Voir un film des Taviani, c’est que du bonheur.

Martial Knaebel